Et si nous étions les personnages d’un jeu vidéo comme « Les Sims » ? Et si nous étions des avatars qui agissent et réagissent selon des paramètres informatiques complexes, observés par des êtres « supérieurs » ? En serions-nous seulement conscients ? Ça ressemble à un scénario du film Matrix, mais c’est également une hypothèse scientifique tout à fait légitime.
Selon le philosophe Nick Bostrom, il y aurait une chance sur trois pour que la réalité qui nous entoure soit en fait une simulation informatique, autrement dit que nous soyons des programmes, des intelligences artificielles si développées que nous serions dotés d’une conscience. Une chance sur trois, tu imagines? Il y a en effet de fortes raisons de penser que l’humanité atteigne un jour la capacité technologique de créer facilement des consciences artificielles en masse, afin de les placer dans des simulations de réalité. Ça pourrait avoir été fait par d’autres avant nous…
Selon l’ingénieur et entrepreneur Elon Musk, l’argument le plus solide en faveur de cette théorie est justement l’évolution des jeux vidéo. Il y a 40 ans, nous avions « Pong », soit deux rectangles et un point. Tes parents ont sûrement connu ce tout premier jeu vidéo devenu célèbre. Aujourd’hui, nous avons des simulations 3D réalistes, auxquelles des millions de gens jouent simultanément. Bientôt, nous aurons la réalité virtuelle, comme des casques de vision ou encore des gants tactiles, capables de simuler la présence physique du joueur dans un environnement artificiel avec lequel celui-ci peut interagir. À ce rythme, il y a tout lieu de croire que l’on pourra un jour créer des réalités virtuelles non distinguables de la « vraie » réalité. Mais si cela devient possible, qui nous dit que ce n’est pas déjà le cas?
En vérité, rien ne peut distinguer que nous ne soyons pas déjà dans une réalité simulée, créée par une civilisation avancée qui aurait atteint cette maturité technologique. On pourrait même s’amuser à imaginer que nous vivons dans une simulation contrôlée par des personnages qui sont eux-mêmes à l’intérieur d’une simulation, et ainsi de suite comme des poupées russes!
Étourdissant, non?