Tigre de Bali, rhinocéros noir, aigle de Hasst. Des espèces que tu n’auras jamais la chance de croiser, même dans un zoo ! Tout simplement parce qu’elles sont toutes disparues.
Depuis l’avènement de l’Homme moderne, il y a quelques dizaines de milliers d’années, ce sont un grand nombre d’espèces animales et végétales qui disparaissent. La Terre a déjà connu cinq grandes extinctions massives depuis l’apparition de la vie il y a 4,6 milliards d’années, conséquences d’un impact météoritique ou d’un volcanisme intense. Les activités humaines représentent un bouleversement très similaire à ces catastrophes naturelles.
Certains scientifiques estiment que le taux actuel d’extinction des espèces est de 100 à 1000 fois plus élevé qu’au cours des temps géologiques passés. Un peu exagéré ? Pas sûr : l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) considère qu’une espèce de mammifères sur quatre, un oiseau sur huit, plus d’un amphibien sur trois et un tiers des espèces de conifères sont menacés présentement d’extinction.
Pollution, destruction d’habitat, introductions de nouvelles espèces, réchauffement climatique, chasse, pêche abusive et surexploitation sont autant de causes provoquant la disparition de certains organismes végétaux et animaux. Au Québec, c’est le cas par exemple des populations de Chevalier cuivré, un poisson de rivière, qui sont en voie de disparition à cause de la disparition rapide de ses aires de reproduction.
Attention ! La disparition d’une seule espèce peut en entrainer bien d’autres… ce sont les co-extinctions. Dans l’océan, à cause de la surpêche, les populations de baleines et de phoques ont diminué. L’épaulard, qui s’en nourrit, a dû se rabattre sur les loutres de mer ce qui a des répercussions considérables sur la chaine alimentaire. La population de loutre diminuant progressivement, les oursins, principal constituant de leur alimentation, pullulent et font disparaitre les forêts d’algues marines en les broutant. Pas de chance pour les poissons et les crustacés qui ne peuvent plus se cacher des prédateurs…
À long terme, l’espèce humaine sera-t-elle responsable de sa propre disparition ? Heureusement, on prend conscience petit à petit de nos erreurs et de nombreuses initiatives sont mises en place pour enrayer cette sixième extinction. En septembre 2014 par exemple, lors d’un rassemblement sur le climat à New York, la décision de créer le plus vaste sanctuaire marin de la planète dans l’océan Pacifique a été prise, y interdisant l’extraction minière et la pêche commerciale.
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