À une vingtaine de kilomètres au-dessus de nos têtes, dans la stratosphère, une grande quantité d’ozone forme ce qu’on appelle la couche d’ozone. Il s’agit d’un gaz dont les molécules sont composées de trois atomes d’oxygène (O3). À basse altitude, c’est un polluant très néfaste qui, s’il est respiré en grande quantité, peut être dangereux pour les êtres vivants. Pourquoi tentons-nous alors par tous les moyens de protéger la couche d’ozone ? Tout simplement parce que ce gaz contribue à la survie de toute la vie sur la planète.
En fait, l’ozone est très dilué dans l’atmosphère. Si l’on pouvait rassembler tout l’ozone présent dans la trentaine de kilomètres d’atmosphère où il se trouve, il formerait une couche d’à peine trois millimètres d’épaisseur. Cette couche diluée nous est pourtant essentielle car elle agit comme un filtre. Ses molécules absorbent les rayons ultraviolets (UVB et UVC) du soleil qui sont extrêmement nocifs pour la santé. En les stoppant, la couche d’ozone nous protège contre leurs effets.
Le fameux « trou de la couche d’ozone » n’est pas vraiment un trou. C’est plutôt une dilution de l’ozone dû à la diminution de la quantité de ce gaz dans la stratosphère. Évidemment, cet amincissement est inquiétant. Quand la quantité d’ozone diminue, notre protection contre les rayons ultraviolets diminue aussi.
Divers polluants rejetés par l’activité humaine sont responsables de cet amincissement. Les chlorofluorocarbones (CFC) sont particulièrement destructeurs. Ils étaient autrefois utilisés comme gaz propulseur dans les aérosols et comme gaz frigorigène dans les réfrigérateurs et les climatiseurs. L’usage des CFC a été interdit, car le chlore qu’ils contiennent s’attaque directement aux molécules d’ozone.
L’amincissement le plus important de la couche se situe au-dessus de l’Antarctique. Pourtant, cette région est inhabitée et l’on n’y rejette aucun polluant. Le froid qui règne en Antarctique contribue à la destruction de l’ozone. À partir de juin (alors que c’est l’hiver dans l’hémisphère sud), il fait si froid que des nuages de glace se forment en haute altitude. Les CFC et les autres gaz nuisibles sont attirés par ces nuages et ils se concentrent autour d’eux. Quand le temps devient plus doux en septembre, les gaz se réveillent brusquement et commencent à attaquer les molécules d’ozone. Le même phénomène se produit également en Arctique au mois de mars. Les ravages sont un peu moindres, car le froid y est moins intense.