Tu crois être en forme pour conquérir les sommets des plus hautes montagnes ? Pourtant, tout prêt du sommet, te voilà essoufflé au moindre effort, ton estomac se rebelle et ta tête menace d’exploser. C’est le mal des montagnes ! Si tu vises des sommets de plus de 2 500 mètres, comme ceux de la chaîne de l’Himalaya, tu as de fortes chances d’éprouver ces malaises. Évidemment, cela ne risque pas de t’arriver au Québec. À Montréal, le mont Royal ne fait que 233 mètres d’altitude ! Le plus haut sommet de la province, le mont D’Iberville situé tout près du nord du Labrador, s’arrête quant à lui à 1646 mètres.
Pourquoi le mal des montagnes frappe-t-il si près du sommet ? La raison est simple : plus tu montes haut, moins il y a d’air, donc moins tu as d’oxygène. Par exemple, au sommet de l’Everest (la plus haute montagne du monde à 8 848 m d’altitude !), il y a trois fois moins d’oxygène qu’au niveau de la mer. Normal que tu t’essouffles aussi facilement ; tes muscles cherchent le comburant pour brûler de l’énergie. Et ce n’est pas une question de forme physique. Même les meilleurs athlètes peuvent en souffrir.
Mais il y a pire que l’essoufflement : privés d’oxygène, tes organes dépérissent après trois ou quatre jours en haute altitude. Le message est alors clair : si le mal des montagnes persiste, redescends au plus vite ! Si tu t’entêtes, il y a danger d’œdème, c’est-à-dire que du liquide s’accumule dans tes tissus. De l’eau peut même se retrouver dans tes poumons et ton cerveau, ce qui peut être mortel.
Comment alors escalader avec succès des sommets dépassant largement les 2 500 mètres ? En s’acclimatant à l’altitude. Pour grimper l’Everest, les alpinistes s’arrêtent quelques jours dans des camps de base pour que leur taux de globule rouge augmente, ce qui facilitera le transport de l’oxygène qui se fait rare. Nombre d’alpinistes utilisent même des bonbonnes d’oxygène pour combattre le mal des montagnes à la fin de l’ascension de l’Everest.
En terminant, sache que le mal des montagnes peut aussi provoquer des hallucinations. Même en très haute altitude, les éléphants roses gobeurs de nuages n’existent pas. Tu es certain d’en avoir aperçu un ? Vite, c’est le signal ! Retourne au plancher des vaches, et ça passera !
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