Savais-tu que les Québécois sont parmi les plus grands consommateurs d’électricité au monde ? Cette énergie est principalement d’origine hydraulique, mais le Québec a aussi un grand potentiel pour produire de l’électricité à partir de l’énergie éolienne.
L’idée d’utiliser le vent comme source d’énergie n’est pas nouvelle. Dès l’antiquité, les bateaux à voiles et les moulins à vent utilisaient cette ressource. C’est au cours du 20e siècle, en Allemagne et au Danemark, qu’a commencé l’utilisation de l’éolien comme source d’électricité. Peu polluantes et peu encombrantes, les éoliennes prennent très peu de place au sol et permettent la cohabitation avec des terres agricoles ou des pâturages. Depuis quelques années, les éoliennes fleurissent dans le paysage québécois
Érigé sur une fondation qui le maintient au sol, le mât peut fendre le ciel à 138 mètres de hauteur pour les plus grandes, soit une tour d’une quarantaine d’étages ! Tout en haut se trouve la nacelle qui abrite les composants servant à la production d’électricité et le rotor composé généralement de trois pâles.
Il suffit d’un vent de 12 km/h pour faire tourner le rotor, entrainant une génératrice (ou alternateur) qui transforme l’énergie mécanique en énergie électrique. Le courant descend ensuite le long du mât et rejoint le réseau électrique. Un multiplicateur, situé entre le rotor et la génératrice, augmente la vitesse de rotation de 15 tours par minutes à 1000 à 2000 tours par minute, vitesse nécessaire pour que le générateur fonctionne.
À l’arrière de la nacelle, une girouette et un anémomètre transmettent des informations sur la direction et la force du vent à un système qui oriente la nacelle et les pâles face au vent pour assurer un fonctionnement optimal. Son utilisation à pleine puissance nécessite des vents de 50 km/h. Mais au-dessus de 90 km/h, l’éolienne n’est pas utilisée pour éviter des dommages matériels. Trop dépendante de l’environnement, l’énergie éolienne doit nécessairement être utilisée avec une autre source d’électricité.
Les éoliennes sont-elles si formidables pour l’environnement ? Comparées à l’énergie nucléaire ou l’énergie fossile, oui ! Il faut cependant anticiper les risques lorsque de nouvelles infrastructures sont introduites dans la nature. Au Québec, un programme de suivi de la faune est obligatoire durant les trois années suivant l’installation d’un parc éolien. Et pas question d’installer ces grandes hélices blanches n’importe où : leur implantation doit être conforme à un schéma d’aménagement bien spécifique. Quant aux éventuels risques de santé pour leurs voisins humains, les études scientifiques ne démontrent aucun impact direct.
De la place, le Québec n’en manque pas ! Son territoire abrite aujourd’hui 36 parcs éoliens opérationnels, et 14 autres sont prévus d’ici 2018. En 2014, le Canada était le septième pays producteur d’énergie éolienne !
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