Quoi de plus fascinant que de voir un imposant aéronef s’élancer dans le ciel? Découvrir la science qui se cache derrière cette prouesse technologique!
Pour le technologue en aéronautique, le fonctionnement des avions et des hélicoptères n’a pas de secrets, puisque c’est son rôle d’assurer leur bon fonctionnement. Il est un mécanicien spécialisé en avions et en hélicoptères.
Assisté d’un ordinateur, il participe à la conception, la fabrication et l’expérimentation de nouvelles pièces. Sur le terrain, il vérifie, entretient, modifie et répare les composantes des systèmes électroniques, pneumatiques, hydrauliques et mécaniques des aéronefs. Il doit maîtriser les principes aéronautiques afin de veiller au respect des normes de sécurité.
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Simon travaille chez Hélicoptères Canadiens, une compagnie qui offre des services de transport. Qui a recours à son expertise? N’importe qui ayant besoin de se rendre dans des zones difficiles d’accès! Ce peut être pour l’exploration pétrolière, minière, l’hydroélectricité, la gestion forestière, la construction, le service d’ambulances aériennes ou même la recherche et le sauvetage. Bref, les talents de Simon lui permettent d’aider des clients de domaines très variés.
En quoi consiste ton travail concrètement?
Ma principale responsabilité est la maintenance des aéronefs. À chaque contrat, je suis affecté à un nouveau pilote et son engin. Un hélicoptère doit être vérifié avant et après chaque vol, pour s’assurer que toutes ses composantes sont fonctionnelles et sécuritaires. Je dois repérer et régler les problèmes avant qu’ils ne surviennent. Des fois, on fait aussi de plus grosses inspections. Tous les 12 ans, on démonte complètement les hélicoptères, puis on les remonte pièce par pièce. C’est tout un casse-tête!
Qu’est-ce qui t’a attiré vers la profession de technologue en aéronautique?
Je voulais une «job» qui sort de l’ordinaire, m’éloigner de la routine de bureau où l’on fait du «8 à 4». Un emploi qui me ferait vivre des aventures et qui m’apporterait des nouveaux défis! En ce moment, je voyage partout au Canada, et ma nouvelle destination peut se décider du jour au lendemain. Quand j’aurai assez d’expérience, j’aimerais aussi faire des expéditions à l’étranger. C’est parfois difficile d’être aussi loin de ma famille, mais au moins, chaque contrat d’un mois est suivi de deux semaines de vacances. Ça compense!
Quel outil utilises-tu le plus?
Le crayon : il y a beaucoup de paperasse à remplir. Il faut tout noter pendant la maintenance pour effectuer un suivi.
Quelles sont les qualités qui te servent le plus?
La minutie et le sens des responsabilités! Mon travail garantit la sécurité du pilote et de ses passagers. De plus, les hélicoptères que j’entretiens valent extrêmement cher! Les plus petits coûtent environ un million de dollars…Je dirais aussi que la débrouillardise et le sens de l’initiative sont importants. Je suis souvent laissé à moi-même avec des aéronefs que je ne connais pas nécessairement, et je dois apprendre «sur le tas». Il faut être vif d’esprit pour s’adapter rapidement.
Y a-t-il des risques associés à ton travail?
C’est sûr qu’il faut être prudent, parce que le moteur et les pales peuvent être en train de tourner pendant que je répare l’hélicoptère. Ça serait facile de perdre un doigt! Mais on nous donne des formations sur la sécurité au travail, et si je suis seul, je communique régulièrement avec le pilote pour confirmer que tout va bien.
Avec qui les technologues en aéronautique collaborent-ils?
Dans mon cas, c’est surtout avec les pilotes et leurs clients, mais on peut aussi travailler avec des ingénieurs, par exemple dans les grosses compagnies qui fabriquent des prototypes. Là, les technologues contribuent à la conception et aux tests de nouvelles pièces, mais personnellement ce n’est pas la branche qui m’intéresse le plus.
Tu dois connaitre du bout des doigts les aéronefs que tu entretiens… sais-tu les conduire?
Oui! Mais c’est parce que j’ai suivi une formation en pilotage avant de faire mes études de technologue. Je voulais acquérir plus d’expérience et de connaissances sur les hélicoptères que je conduisais. Connaitre les deux métiers est un atout.
Quel est ton moyen de transport favori?
Je pourrais dire l’hélicoptère, c’est agréable à conduire. Contrairement aux autres aéronefs, l’hélicoptère permet de faire des manœuvres compliquées comme atterrir sur des terrains étroits. Mais j’aime aussi beaucoup la moto. En fait, j’adore les sensations fortes!
Aujourd’hui, l’hélicoptère dont Simon assure l’entretien se dirige vers un feu de forêt en plein nord canadien pour y transporter des pompiers. Avant le départ du pilote, Simon inspecte l’aéronef pour vérifier que tout est en ordre. Il en va de la sécurité des passagers! D’un œil expert, il examine les différents systèmes, détecte les dysfonctionnements potentiels et répare le tout si nécessaire. Une fois la paperasse dûment complétée, le OK est donné pour le départ.
Pendant la mission de l’hélicoptère, Simon doit attendre. Pendant les temps morts, il vaque à ses occupations : entrainement, loisirs, il prend même le temps d’aller surfer. Aussi bien profiter de la région, après tout, il n’y sera pas plus d’un mois!
Éventuellement, les membres de l’équipe reviennent de leur mission. C’est l’heure pour Simon de revérifier l’état de l’aéronef et d’effectuer la maintenance. Cette routine recommence au rythme des excursions en milieu reculé, où seuls les hélicoptères peuvent accéder. Qui sait où il sera amené à travailler la prochaine fois?
Simon a d’abord suivi une formation en pilotage d’hélicoptère chez Hélicraft à Saint-Hubert, puis a complété sa technique de maintenance d’aéronefs en mai 2014 à l’École nationale d’aérotechnique, également située à Saint-Hubert. Embauché par la société Hélicoptères Canadiens avant même d’avoir fini son programme, il est sur le marché du travail depuis maintenant 2 ans.
Au Cégep :
Seule l’École nationale d’aérotechnique, située au Cégep Édouard-Monpetit à Saint-Hubert, offre la formation de technologue en aéronautique. On doit choisir entre deux DEC de trois ans:
-Techniques de génie aérospatial;
-Techniques de maintenance d’aéronefs.
Le technologue en génie aérospatial se spécialise dans la conception et la fabrication de pièces, alors que le technologue en entretien d’aéronefs effectue l’inspection et la réparation des aéronefs.
Préalables : Math technico-sciences ou Sciences naturelles de la 5e secondaire (ou l’équivalent) et Physique de la 5e secondaire (ou l’équivalent).
À l’université :
La technique de génie aérospatial peut être couplée à un baccalauréat en génie aérospatial à l’École polytechnique de Montréal dans un programme DEC-BAC de 6 ans. Ce parcours mène entre autres à la profession de technologue en aéronautique, mais aussi à celles d’ingénieur en aérospatiale, en aéronautique, en électronique ou en mécanique.
Et après…
Concernant les débouchés, ce ne sont pas les options qui manquent! L’industrie de l’aéronautique est florissante au Québec. On y retrouve de nombreuses entreprises de transport aérien, d’aérospatiale, de fabrication de pièces, de réparation d’aéronefs, ainsi que des écoles de pilotage. En tant que technologue en aéronautique, tu peux aussi travailler pour des organismes gouvernementaux comme Transports Canada, le Service aérien gouvernemental ou les Forces armées canadiennes.