Des premiers pas d’un bébé aux acrobaties du funambule, le sens de l’équilibre est crucial. Mais pas besoin de faire des sauts périlleux pour le mettre à l’épreuve. Chaque seconde, sans même que tu t’en aperçoives, de petits organes renseignent ton cerveau sur la position de ta tête dans l’espace. Ce dernier peut alors réagir en conséquence. Par exemple, il peut ordonner à ton corps ̶ sans lui demander la permission ̶ de s’incliner pour éviter de tomber à cause d’un violent coup de vent !
Pour réussir à corriger aussi efficacement ta posture, ton cerveau doit être mis au courant rapidement et simplement. Bien à l’abri au fond de ton oreille, dans sa partie interne, se trouve une sorte de boussole personnelle : le système vestibulaire. C’est lui qui t’oriente dans l’espace. Il est notamment composé de trois petits tubes courbés remplis de liquide, les canaux semi-circulaires, qui détectent le moindre des mouvements de ta tête.
Comment ? L’intérieur de ces canaux est tapissé de poils microscopiques très sensibles. Dès que tu bouges la tête, le liquide se déplace et fait bouger ces petits poils. Ton oreille interne comprend aussitôt le message : ta tête a bougé vers l’arrière à cause d’une bourrasque ! Immédiatement, elle transmet l’information au cerveau qui rajuste le tir. Quand on est étourdi après plusieurs tours rapides sur soi-même, c’est parce que le liquide continue de bouger dans les canaux, même lorsque tu t’es arrêté de tourner. Les gens atteints d’une labyrinthite, une inflammation de l’oreille interne, ressentent cette sensation sans arrêt.
Évidemment, ces détecteurs de mouvement pourraient difficilement se passer de la précieuse collaboration de tes yeux. Essaie pour voir : tiens-toi en équilibre sur une jambe et penche-toi un peu vers l’avant. Facile ? Recommence les yeux fermés…
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