Inspirez, expirez, rien de plus simple que de faire entrer et sortir de l’air de ses poumons. Pourtant, pour les asthmatiques, respirer peut vite devenir un calvaire. Explications sur cette inflammation bronchique qui touche plus de 600 000 personnes au Québec.
Le nez, la bouche, le pharynx, le larynx et les bronches composent notre système respiratoire. Ces dernières débouchent dans les poumons puis se ramifient en bronchioles, une minuscule tuyauterie chargée de transporter l’air jusqu’aux alvéoles pulmonaires. Chez les personnes souffrant d’asthme, c’est au niveau des bronches que ça ne fonctionne pas. La muqueuse qui recouvre les bronches est hypersensible à la fumée, aux pollens, au froid, aux poils de chien… selon les personnes. Si un de ces irritants a le malheur de s’introduire, les fibres musculaires entourant les bronches se contractent, du mucus est produit en grande quantité et parfois même l’intérieur du conduit s’enflamme. Résultat : le passage pour laisser passer l’air est réduit. La crise d’asthme commence alors : respiration sifflante, expiration difficile, toux, impression d’étouffement. L’inhalateur en main, l’asthmatique inspire de grandes bouffées de bronchodilatateurs en aérosols pour se calmer. Si la crise persiste, des traitements pour apaiser l’inflammation des bronches sont prescrits à plus long terme. Pour les formes les plus graves, les personnes sont hospitalisées.
L’exploration fonctionnelle respiratoire consiste à souffler dans une machine pour analyser les capacités respiratoires d’une personne. C’est une technique très efficace pour détecter cette maladie génétique dès le plus jeune âge. En traitant l’inflammation bronchique, les médecins espèrent une amélioration de la maladie à l’adolescence. Une enquête est aussi menée pour découvrir l’élément déclencheur des crises. Asthmatiques et fumeurs font très mauvais ménages. En effet, le tabagisme actif ou passif aggrave la situation. L’asthme est aussi plus répandu dans les pays industrialisés à cause de la pollution.
Pour le moment, il n’existe aucun traitement pour guérir cette maladie, seulement pour améliorer le quotidien des malades. Des chercheurs de l’Université de Nantes en France travaillent fort sur l’élaboration d’un vaccin pour l’asthme provoqué par les acariens. En injectant aux patients la protéine présente chez l’acarien responsable de la réaction ou l’ADN de cette protéine, les scientifiques espèrent les guérir. Les résultats ont pour le moment donné des résultats encourageants sur les animaux.