Pourrait-on éloigner Vénus du Soleil pour en faire une planète habitable ?

 

image: 3quarks@depositphotos

Sur toute l’étendue de notre système solaire, seule une minuscule zone est habitable, en terme de température. Si l’on s’approche trop du Soleil, l’eau se vaporise, si l’on s’en éloigne, elle n’existe plus que sous forme de glace. Or, l’eau liquide est essentielle à la vie telle que nous la connaissons sur Terre. Déplacer Vénus dans cette zone habitable est une bonne intuition. Mais, il faudrait déployer une énergie colossale pour éloigner puis stabiliser la planète sur une nouvelle orbite.

Et même si l’on y parvenait, tu n’y déposerais pas tes valises directement pour autant. Rappelons-le, Vénus, planète la plus proche de la Terre, a la température la plus élevée de notre système solaire; il y fait près de 460°C ! Son atmosphère, principalement composée de CO2, produit un super effet de serre et est 90 fois plus dense que celle de notre planète. Puis, la pression atmosphérique à sa surface est aussi forte que celle ressentie à un kilomètre sous l’eau. Pas question de mettre les pieds sur Vénus sans effectuer quelques changements ou tu serais rôti et aplati comme une crêpe.

Modifier une planète pour rendre l’environnement plus clément est ce qu’on appelle la terraformation. Pour coloniser Vénus, la température devrait y être plus favorable, la pression atmosphérique moins importante et les cycles jour/nuit plus courts (la durée d’un jour vénusien correspond à 243 jours terrestres). Surnommée la jumelle de la Terre en raison de sa taille et de sa gravité similaires, Vénus est pressentie depuis plusieurs décennies comme candidate idéale pour nous accueillir.

Dès 1961, Carl Sagan, un astronome américain, a proposé d’introduire dans l’atmosphère vénusienne des cyanobactéries. En effet, leur photosynthèse, comme celle des plantes, la débarrasserait de la trop grande quantité de CO2 et l’enrichirait en oxygène. Depuis, des scientifiques ont proposé différentes solutions : boucliers solaires ou ballons réfracteurs pour rafraîchir la planète, miroirs pour fournir de la lumière dans les zones plongées dans l’ombre ou éclairer les zones ombragées. D’autres n’imaginent pas la vie sur la surface de Vénus, mais à 50 kilomètres au-dessus. En 2003, Geoffrey Landi, scientifique américain de la NASA, a proposé de concevoir une ville flottante dans son atmosphère, là où l’environnement est le plus semblable aux conditions terrestres.

Tous ces projets font débat quant à leur faisabilité, et pour le moment, ils appartiennent toujours à l’univers de la science-fiction.

 

 

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