Le ski de fond est considéré comme un sport de glisse. Savais-tu que c’était aussi un sport d’adhérence ? La semelle d’un ski est très lisse, ce qui est déjà un avantage pour une bonne glisse. Dans la vie courante, deux surfaces lisses offrent une moins grande résistance que si elles étaient rugueuses. Les surfaces texturées frottent davantage l’une sur l’autre et la vitesse du glissement est ainsi réduite. C’est pour cette raison que les semelles de tes bottes d’hiver sont couvertes de petites formes texturées : elles t’empêchent ainsi de perdre pied sur la glace.
En ski de fond, tout repose sur deux particularités : la forme courbée du ski (le milieu est plus haut que les pointes) et le fartage. D’abord, lorsqu’on avance, on veut glisser au maximum. Pour y arriver, on met le fart de glisse aux deux extrémités des skis. Ce sont des cires plus ou moins dures qui améliorent le rendement en empêchant la mince couche d’eau qui recouvre la neige d’exercer une succion. Mais pour avancer en ski, glisser ne suffit pas : il faut aussi pouvoir s’agripper à la neige à chaque poussée. Quand on avance un ski, on veut que l’autre reste bien en place : c’est le rôle du fart d’adhérence ou de retenue. On l’applique au centre de la semelle du ski de sorte que, lors d’une poussée, cette partie s’écrase au sol et « colle » dans la neige. Les minuscules flocons de neige s’accrochent au fart et le ski adhère à la neige jusqu’à ce que ce soit à son tour d’avancer.
Le fartage d’adhérence doit être choisi avant chaque sortie en fonction de la température de la neige et de sa fraîcheur. Une neige très froide et fraîche présente des flocons aux arêtes bien pointues. Il faut donc un fart assez dur pour que la neige ne s’y incruste pas trop facilement. À l’inverse, une neige chaude ou vieille a des flocons aux pointes arrondies qui ne peuvent entrer que dans un fart plus mou. Les équipes de compétition ont des farteurs professionnels avec elles. Toute une science le fartage !