Les oiseaux jouent un rôle écologique majeur. Ils dispersent les graines des fleurs ou des arbres, ils sont la proie de prédateurs terrestres ou aviaires et contrôlent certaines populations comme les insectes. Si demain matin, les oiseaux disparaissaient, il y aurait un déséquilibre important ! C’est pourquoi les ornithologues les étudient de près. Sur le terrain, ces spécialistes recueillent des données sur le comportement, la physiologie ou la structure des populations d’oiseaux qu’ils analysent ensuite au bureau ou au laboratoire. Ces passionnés des oiseaux ont aussi un rôle très important dans la diffusion des connaissances en ornithologie.
- Entrevue
- Journée type
- Études et emplois
Simon Bédard, ornithologue
Simon est chargé de projets au Regroupement QuébecOiseaux depuis septembre 2012. Sa mission : planifier, coordonner et réaliser différents projets de conservation d’espèces en péril, de recherche, de sensibilisation et d’inventaire d’oiseaux.
D’où te vient cette passion pour les oiseaux ?
Lorsque j’étais enfant, mon père avait installé des mangeoires dans notre jardin. Mon passe-temps favori était d’observer par la fenêtre les oiseaux se nourrir. Plus tard, j’ai choisi d’étudier en conservation des espèces. En maitrise, mon professeur s’intéressait aux oiseaux, c’était comme un retour en enfance et ils sont devenus mon sujet d’étude principal.
Quelle est ta mission principale au sein du Regroupement QuébecOiseaux ?
Je travaille sur des problématiques d’espèces en péril ou d’habitat, particulièrement aux espèces vivant dans les milieux en régénération comme les friches. Par exemple en ce moment, un de mes projets concerne la planification d’aménagements pour le maintien de l’habitat de la Paruline à ailes dorées.
Qu’aimes-tu le plus dans ton métier ?
La diversité et la complémentarité des taches. Je touche à tout : travail de bureau, analyse de données, récolte sur le terrain. Je n’ai vraiment pas le temps de m’ennuyer. Aussi, ma collaboration avec d’autres biologistes rend mon travail unique. Il n’y a aucune compétition entre nous, simplement de l’entraide !
Qu’aimes-tu le moins ?
Ce métier n’est pas assez valorisé dans nos sociétés actuelles et notre avis n’est pas assez considéré dans les prises de décision.
Quelle espèce connais-tu le plus ?
Nous sommes assez polyvalents, mais inévitablement nous développons des connaissances plus pointues sur certaines espèces. En ce qui me concerne, je connais très bien le Pic maculé, la Paruline à ailes dorées et maintenant l’Hirondelle noire. C’est en les observant et en se documentant que j’apprends à reconnaitre leur chant ou leur spécificité comportementale.
Quel est le projet dont tu es le plus fier ?
Le premier projet pour lequel j’ai été engagé, qui se déroulait au Domaine-de-la-Pêche-au-Saumon à Sainte-Martine. Il s’agissait de développer et d’installer différents aménagements, dont une plateforme d’observation aménagée pour observer les oiseaux de rivage en pleine migration sans les perturber. Je suis très fièr du travail que l’on a accompli, le site est maintenant bien connu des ornithologues.
Une anecdote à nous raconter ?
Il m’arrive toujours des aventures inoubliables sur le terrain. J’ai par exemple subi une attaque de Gélinotte huppée. Celle-ci fonçait droit sur moi en criant et en ouvrant les ailes, elle s’est arrêtée à deux mètres de moi ! Il m’est aussi arrivé plusieurs fois de tomber nez à nez avec une maman ourse et ses petits.
Le plus longtemps où tu es resté immobile pour observer un oiseau ?
Pour faire le suivi des comportements d’un oiseau, je peux facilement rester une heure sans bouger ! Je développe souvent des maux dans le cou et dans les bras à force de rester la tête en l’air. À ça s’ajoutent les moustiques, ça devient presque une torture à la fin ! J’imagine que ça fait partie du bonheur d’observer les oiseaux !
Quelles sont les principales menaces qui pèsent sur les oiseaux au Québec ?
Au Québec et partout dans le monde, il s’agit principalement de la perte et de la dégradation des habitats dues aux activités humaines et à l’utilisation du territoire. Mon travail est de développer des projets pour minimiser notre impact tout en maintenant un développement économiquement et socialement durable.
Es-tu optimiste quant à l’avenir de ces espèces en déclin ?
Inévitablement certaines espèces vont disparaitre, mais je suis optimiste à ce qu’on réussisse à maintenir une diversité et une abondance d’oiseaux capables de maintenir les services qu’ils rendent aux écosystèmes. Nous connaissons les risques, maintenant le gros du travail doit venir d’une volonté politique et sociale.
Quelle est l’importance des ornithologues amateurs ?
L’ornithologie est un des loisirs les plus pratiqués par les Québécois. Les ornithologues amateurs peuvent envoyer leurs observations directement sur la base de données « ebird », où elles sont vérifiées par des biologistes. C’est de la science citoyenne.
À qui conseillerais-tu ton métier ?
Les biologistes sont généralement des personnes mi-artistes mi-cartésiennes. Ils portent un regard nouveau sur le monde et sont attirés par les mystères de la nature. D’un autre côté, ils développent des modèles mathématiques très puissants, car la nature est difficile à comprendre. Mon métier est un doux mélange des deux.
Simon est chargé de projets au Regroupement QuébecOiseaux depuis septembre 2012. Sa mission : planifier, coordonner et réaliser différents projets de conservation d’espèces en péril, de recherche, de sensibilisation et d’inventaire d’oiseaux.
D’où te vient cette passion pour les oiseaux ?
Lorsque j’étais enfant, mon père avait installé des mangeoires dans notre jardin. Mon passe-temps favori était d’observer par la fenêtre les oiseaux se nourrir. Plus tard, j’ai choisi d’étudier en conservation des espèces. En maitrise, mon professeur s’intéressait aux oiseaux, c’était comme un retour en enfance et ils sont devenus mon sujet d’étude principal.
Quelle est ta mission principale au sein du Regroupement QuébecOiseaux ?
Je travaille sur des problématiques d’espèces en péril ou d’habitat, particulièrement aux espèces vivant dans les milieux en régénération comme les friches. Par exemple en ce moment, un de mes projets concerne la planification d’aménagements pour le maintien de l’habitat de la Paruline à ailes dorées.
Qu’aimes-tu le plus dans ton métier ?
La diversité et la complémentarité des taches. Je touche à tout : travail de bureau, analyse de données, récolte sur le terrain. Je n’ai vraiment pas le temps de m’ennuyer. Aussi, ma collaboration avec d’autres biologistes rend mon travail unique. Il n’y a aucune compétition entre nous, simplement de l’entraide !
Qu’aimes-tu le moins ?
Ce métier n’est pas assez valorisé dans nos sociétés actuelles et notre avis n’est pas assez considéré dans les prises de décision.
Quelle espèce connais-tu le plus ?
Nous sommes assez polyvalents, mais inévitablement nous développons des connaissances plus pointues sur certaines espèces. En ce qui me concerne, je connais très bien le Pic maculé, la Paruline à ailes dorées et maintenant l’Hirondelle noire. C’est en les observant et en se documentant que j’apprends à reconnaitre leur chant ou leur spécificité comportementale.
Quel est le projet dont tu es le plus fier ?
Le premier projet pour lequel j’ai été engagé, qui se déroulait au Domaine-de-la-Pêche-au-Saumon à Sainte-Martine. Il s’agissait de développer et d’installer différents aménagements, dont une plateforme d’observation aménagée pour observer les oiseaux de rivage en pleine migration sans les perturber. Je suis très fièr du travail que l’on a accompli, le site est maintenant bien connu des ornithologues.
Une anecdote à nous raconter ?
Il m’arrive toujours des aventures inoubliables sur le terrain. J’ai par exemple subi une attaque de Gélinotte huppée. Celle-ci fonçait droit sur moi en criant et en ouvrant les ailes, elle s’est arrêtée à deux mètres de moi ! Il m’est aussi arrivé plusieurs fois de tomber nez à nez avec une maman ourse et ses petits.
Le plus longtemps où tu es resté immobile pour observer un oiseau ?
Pour faire le suivi des comportements d’un oiseau, je peux facilement rester une heure sans bouger ! Je développe souvent des maux dans le cou et dans les bras à force de rester la tête en l’air. À ça s’ajoutent les moustiques, ça devient presque une torture à la fin ! J’imagine que ça fait partie du bonheur d’observer les oiseaux !
Quelles sont les principales menaces qui pèsent sur les oiseaux au Québec ?
Au Québec et partout dans le monde, il s’agit principalement de la perte et de la dégradation des habitats dues aux activités humaines et à l’utilisation du territoire. Mon travail est de développer des projets pour minimiser notre impact tout en maintenant un développement économiquement et socialement durable.
Es-tu optimiste quant à l’avenir de ces espèces en déclin ?
Inévitablement certaines espèces vont disparaitre, mais je suis optimiste à ce qu’on réussisse à maintenir une diversité et une abondance d’oiseaux capables de maintenir les services qu’ils rendent aux écosystèmes. Nous connaissons les risques, maintenant le gros du travail doit venir d’une volonté politique et sociale.
Quelle est l’importance des ornithologues amateurs ?
L’ornithologie est un des loisirs les plus pratiqués par les Québécois. Les ornithologues amateurs peuvent envoyer leurs observations directement sur la base de données « ebird », où elles sont vérifiées par des biologistes. C’est de la science citoyenne.
À qui conseillerais-tu ton métier ?
Les biologistes sont généralement des personnes mi-artistes mi-cartésiennes. Ils portent un regard nouveau sur le monde et sont attirés par les mystères de la nature. D’un autre côté, ils développent des modèles mathématiques très puissants, car la nature est difficile à comprendre. Mon métier est un doux mélange des deux.
Une journée dans la vie de Simon
Le réveil sonne : 3 h 15 du matin. Simon s’extirpe silencieusement de son lit et se prépare. Une demi-heure plus tard, le biologiste part en voiture chercher ses compagnons de travail puis l’équipe met le cap sur la région de Brome-Missisquoi, là où une journée de terrain les attend. Le meilleur moment pour observer les oiseaux se situe entre 5 h et 10 h du matin. Alors pas question de faire la grasse matinée !
Après une heure de route, Simon et ses collègues se dirigent à pied vers le site d’observation. Leur mission : découvrir les sites de nidification de la Paruline à ailes dorées pour savoir où agir pour la conservation de l’espèce.
L’équipe travaille également conjointement avec Hydro Québec. La société souhaite trouver les meilleures solutions pour maintenir l’habitat de la Paruline à ailes dorées et des autres espèces dans les emprises électriques. Le but étant de ne pas tout raser et de laisser des structures végétales intéressantes.
Selon les besoins, l’ornithologue utilise une panoplie d’outils : des jumelles, un télescope pour observer les individus les plus éloignés, un émetteur pour émettre le chant d’une espèce et valider sa présence, des antennes et des filets japonais s’il faut capturer des oiseaux pour les baguer et bien sûr les indispensables crayons et papiers. Les ornithologues amateurs et professionnels peuvent aussi envoyer directement leurs données d’observations sur la base de données au moyen d’une application.
Vers 11 h, Simon est prêt à rentrer chez lui. Après avoir mis au propre ses notes, il prend quelques minutes pour dormir avant d’aller chercher son garçon à la garderie. Le biologiste part sur le terrain environ un mois et demi par année beaucoup moins que les quatre mois qu’il faisait auparavant. Le travail de l’ornithologue ne se résume pas à l’observation dans la nature. L’hiver, les oiseaux sont moins au rendez-vous et la majorité du temps Simon travaille devant son ordinateur. Il effectue des suivis de partenariats, rédige des rapports, cherche de nouveaux collaborateurs et développe de nouveaux projets, impatient de partir à nouveau sur le terrain !
Sur les bancs d’école…
Simon a obtenu un DEC en techniques d’inventaire et de recherche en biologie au Cégep de Sainte-Foy. Puis, il a réalisé un baccalauréat en biologie et une maitrise en biologie à l’Université du Québec à Montréal. Pendant sa maitrise, les recherches de Simon ont porté sur le Pic maculé. Pour compléter sa formation, il a suivi un programme court de deuxième cycle en pédagogie de l’enseignement supérieur à l’Université du Québec à Montréal.
Au Cégep :
– DEC en Sciences de la nature ou toute autre discipline connexe.
À l’Université :
Baccalauréat en biologie ou toute autre discipline connexe.
Maitrise en biologie ou tout autre discipline connexe et réaliser un projet de recherche en ornithologie.
Pour faire de la recherche universitaire, vous devez réaliser un doctorat et un postdoctorat en ornithologie.
Et après ?
Les ornithologues sont majoritairement des biologistes de formation qui se spécialisent dans l’étude des oiseaux. Au Québec, peu de personnes travaillent strictement sur les oiseaux comme Simon. Souvent, les biologistes participent à l’étude d’autres animaux.
De nombreux organismes ont besoin d’ornithologues : les observatoires pour le baguage d’oiseaux, les gouvernements fédéral et provincial, les organismes à but non lucratif, les organismes municipaux et les organismes privés.
Simon a obtenu un DEC en techniques d’inventaire et de recherche en biologie au Cégep de Sainte-Foy. Puis, il a réalisé un baccalauréat en biologie et une maitrise en biologie à l’Université du Québec à Montréal. Pendant sa maitrise, les recherches de Simon ont porté sur le Pic maculé. Pour compléter sa formation, il a suivi un programme court de deuxième cycle en pédagogie de l’enseignement supérieur à l’Université du Québec à Montréal.
Au Cégep :
– DEC en Sciences de la nature ou toute autre discipline connexe.
À l’Université :
Baccalauréat en biologie ou toute autre discipline connexe.
Maitrise en biologie ou tout autre discipline connexe et réaliser un projet de recherche en ornithologie.
Pour faire de la recherche universitaire, vous devez réaliser un doctorat et un postdoctorat en ornithologie.
Et après ?
Les ornithologues sont majoritairement des biologistes de formation qui se spécialisent dans l’étude des oiseaux. Au Québec, peu de personnes travaillent strictement sur les oiseaux comme Simon. Souvent, les biologistes participent à l’étude d’autres animaux.
De nombreux organismes ont besoin d’ornithologues : les observatoires pour le baguage d’oiseaux, les gouvernements fédéral et provincial, les organismes à but non lucratif, les organismes municipaux et les organismes privés.
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