On t’a probablement parlé des trous noirs. Il n’y en a pas un, mais plusieurs dans l’espace. Sont-ils dangereux ? Disons que personne n’a intérêt à s’en approcher.
Mais même si l’on voulait en observer un de plus près, ce serait impossible : ils sont beaucoup trop loin de notre humble petite planète. Le plus près est sans doute situé au centre de notre galaxie. Le vaisseau spatial le plus rapide mettrait des dizaines de milliards d’années à se rendre jusque là.
En fait, un trou noir n’est même pas un trou. Il s’agit d’une étoile morte qui s’est effondrée sur elle-même à cause de sa gravité. Ce qui rend le trou noir si monstrueux, c’est sa masse volumique exceptionnelle. Pour te figurer à quel point il est dense, imagine un géant qui comprimerait la Terre entre ses mains jusqu’à ce qu’elle soit petite comme une balle de golf… On obtiendrait un trou noir.
Mais tu te doutes bien que ce ne sont pas des géants qui fabriquent les trous noirs de l’univers. La plupart des trous noirs sont des cadavres d’étoiles. Lorsqu’une étoile très massive meurt, elle s’effondre sur elle-même. Elle devient beaucoup plus petite, mais conserve la même masse (comme notre Terre-balle-de-golf). Jusqu’à ce qu’elle devienne un de ces fameux trous noirs.
Petit changement de sujet, ici, pour qu’on se comprenne mieux…
Quand tu lances une balle dans les airs, elle retombe toujours sur Terre. Si tu voulais qu’elle continue vers l’espace, tu devrais la lancer à environ 11 km/s (40 000 km/h), comme on fait avec les fusées. C’est ce qu’on appelle la vitesse de libération, nécessaire pour échapper à la gravité de la Terre.
Plus une planète ou une étoile est massive, plus cette vitesse de libération devient importante. Elle est de 60 km/s pour Jupiter, 618 km/s pour le Soleil… et ainsi de suite. Pour échapper à l’attraction d’un trou noir, il faudrait aller plus vite que la lumière (300 000 km/s). Ce qui explique pourquoi les trous noirs sont noirs : même la lumière ne parvient pas à s’en échapper.
Tu comprends donc qu’une petite visite à l’intérieur d’un trou noir n’aurait rien de bien agréable : cette force d’attraction phénoménale te pulvériserait en mille morceaux !