Mieux vaut prévenir que mourir

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Des séances d’entrainement pour ton système immunitaire ! Drôle d’idée ? C’est pourtant le rôle de la vaccination ! Voyons voir…

Ton corps est comme une forteresse dont les soldats seraient les cellules de ton système immunitaire. Celles-ci te débarrassent des pathogènes, virus ou bactéries, en produisant des anticorps, ces protéines qui se lient à une molécule spécifique – antigène – que l’on trouve sur le microbe envahissant. Ingénieux, mais dans certains cas un peu trop lent… et le temps que les anticorps soient produits, il est quelquefois déjà trop tard !

D’où l’intérêt des vaccins. Ceux-ci sont constitués du pathogène vivant atténué, inactivé, en morceaux ou encore d’un « faux » microbe, afin que l’on ne tombe pas véritablement malade. Lorsqu’on t’injecte le vaccin contre le tétanos par exemple, celui-ci trompe ton corps en lui faisant croire qu’il est infecté par la bactérie responsable de cette maladie. Ton système immunitaire réagit comme à une vraie attaque et produit des anticorps. Si quelques années plus tard, tu contractes réellement le tétanos, tes cellules reconnaissent très rapidement la bactérie dangereuse, produisent les anticorps et la détruisent avant même qu’elle n’ait eu le temps de se multiplier !

Il est quelques fois important de rafraichir la mémoire de ton système immunitaire en faisant une piqure de rappel. Certains virus, comme celui responsable de la grippe, changent sans cesse. Il faut alors produire un nouveau vaccin chaque année pour le combattre.

Depuis la fabrication du premier vaccin en 1885 par Louis Pasteur, d’énormes progrès ont été faits. La vaccination contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, la polyomyélite et la rougeole a permis d’éviter plusieurs millions de décès chez les enfants. Elle a aussi éradiqué la variole de la surface de la Terre. Et bien d’autres succès !

Malgré ces victoires, des appréhensions existent contre les vaccins. Certains les accusent de causer d’autres problèmes de santé. Qui a raison ? D’abord, ce serait mentir de dire que les vaccins sont à 100 % sécuritaire. Comme toutes les interventions médicales, ils peuvent comporter des risques. Par exemple, une réaction allergique grave (un choc anaphylactique) déclenchée par un vaccin pourrait causer la mort s’il n’est pas rapidement pris en charge (c’est pour cette raison qu’on te garde sous observation quelques minutes après t’avoir administrer un vaccin). Mais les risques des vaccins sont extrêmement minimes par rapport aux bénéfices qu’ils apportent.

Tandis que certains pensent que les vaccins causent l’autisme – une fausse croyance véhiculée en 1998 par un médecin, qui a ensuite été accusé de fraude scientifique – d’autres croient qu’en prenant le vaccin contre la grippe on risque de l’attraper. Impossible, lorsqu’on sait comment ils fonctionnent.

Refuser la vaccination pour des maladies dangereuses, c’est mettre sa santé et celle des autres en danger. À cause de ce comportement irresponsable de certains parents, des maladies continuent de se propager et même parfois à réapparaître dans des régions où elles avaient presque disparues. C’est le cas ici même au Québec, où la rougeole, une des maladies virales parmi les plus infectieuse de la planète ressurgit régulièrement depuis le début des années 2010. Elle était pourtant disparue depuis des décennies.

Qui sait peut-être arriverons-nous un jour à éradiquer des maladies comme le SIDA grâce à la vaccination.

Liens externes :
Cinq opinions mal informées au sujet des vaccins
Carte interractive des maladies qui ressurgissent à cause d’un manque de vaccination (en anglais)

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