Météorologue

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Soleil, neige, éclairs, vents, verglas… Lorsqu’on veut travailler à l’extérieur, traverser le pays en avion ou simplement cultiver des légumes, il est bien pratique de savoir le temps que Dame Nature nous réserve.

Heureusement, on peut compter sur les météorologues. S’ils ne font pas la pluie et le beau temps, la justesse de leurs prévisions est souvent le gage d’activités réussies.

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René Héroux, météorologue

René Héroux est météorologue au Service météorologique d’Environnement Canada. Son métier, qu’il pratique depuis 31 ans, le passionne toujours autant. Il a travaillé à Halifax en Nouvelle-Écosse, à Torbay (Terre-Neuve), et maintenant à Montréal.

Quelles sont les qualités d’un bon météorologue ?
Il faut surtout avoir un bon esprit de synthèse. Les prévisions météorologiques reposent sur la mise en commun de très nombreuses données. Mieux vaut aimer le travail d’équipe car le Canada, c’est grand, et un seul météorologue n’arriverait pas à le couvrir en entier.

Il faut ensuite être très à l’aise avec l’informatique, car tout mon travail repose sur des modèles numériques: on entre toutes les variables climatiques dans les ordinateurs et ceux-ci les traitent selon des programme complexes avant de livrer le scénario le plus probable. Nos superordinateurs sont les plus puissants du pays!

Pourquoi votre métier est-il important ?
Notre travail ne se résume pas aux bulletins météo que vous entendez à la radio ou que vous lisez sur le Web. Nous avons des bulletins spécialisés pour les aéroports. Si les risques de givre sur les ailes des avions sont trop élevés, ou que de fortes turbulences sont prévues dans un couloir aérien, les responsables vont annuler des vols et éviter ainsi de risquer la vie d’êtres humains.

Même chose pour les travailleurs de la mer: nous avons des bulletins maritimes à l’attention des pêcheurs qui comptent sur nos prévisions pour annuler une sortie en cas de danger. Les agriculteurs planifient leurs semences et leurs arrosages grâce à nos prédictions, et les travailleurs forestiers estiment les risques de feux de forêt grâce à nous.

Pourquoi êtes-vous devenu météorologue ?
Quand j’étais petit, je souffrais du rhume des foins. J’ai rapidement remarqué que les saisons et le climat influençaient mon état. L’envie de comprendre la météo et de la prédire est peut-être née de là.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus et le moins dans votre métier ?
Je suis passionné par la possibilité qu’il m’offre de comprendre ce qui se passe quand il nous tombe quelque chose sur la tête. Suivre l’évolution du climat à la lumière de mon bagage de connaissances, c’est vraiment fascinant.

Ce que j’aime le moins ? Sans doute la frustration due aux prévisions manquées… !

Une histoire cocasse ?
Il m’est arrivé d’enquêter sur des tornades. Je devais me rendre sur place et entendre les histoires de ceux qui avaient été témoins de l’événement. À un endroit, le toit d’une grange avait été emporté.

Plusieurs dizaines de mètres plus loin, on a trouvé de gros madriers plantés dans les champs tellement solidement que je n’arrivais pas à les bouger !

Un homme m’a aussi raconté que pendant la tornade, il a vu son caniche flotter au dessus du sol au bout de sa laisse tendue à l’horizontale !

Une journée dans la vie de René

Dame Nature ne prend jamais de pause. Les météorologues non plus. Vingt-quatre heures sur 24, des prédictions doivent être envoyées aux différents médias. Chez Environnement Canada, les nombreux météorologues se relaient pour assurer un service continu.

En commençant son quart, René Héroux étudie d’abord ce qui s’est passé dans la dernière journée. Puis il observe les conditions actuelles. Comme les phénomènes climatiques se succèdent et s’influencent les uns les autres, il est important de comprendre ce qui s’est passé avant, pour bien deviner ce qui viendra après.

Le travail des météorologues est à l’image du climat: si c’est le calme plat, la journée sera plus tranquille; mais si une tempête approche, c’est le branle-bas dans les bureaux ! Les prévisions doivent être envoyées à des moments bien précis. Lorsque l’atmosphère est stable, les prévisions sont faciles à faire, mais lorsque plusieurs systèmes atmosphériques complexes interagissent ensemble, ça complique les choses !

Il faut tenir compte des tonnes de données qui changent rapidement et tenter de donner des prédictions fiables à l’heure prévue. Une fois le bulletin livré, on prépare le prochain… Jusqu’à l’arrivée des collègues qui assureront le quart de travail suivant.

Sur les bancs d’école…

Au Cégep :
Diplôme d’études collégiales en sciences naturelles (2 ans)

À l’Université :
Baccalauréat en météorologie (3 ans)
Université McGill
UQAM
(les seules à offrir un baccalauréat spécifique en météorologie)

ou

Baccalauréat en physique (3 ans)
Université de Montréal (leur baccalauréat en physique peut être orienté vers la météorologie en choisissant les cours appropriés)
Université Bishop’ s
Université Concordia
Université Laval
Université de Sherbrooke
UQTR

Et après ?
Environnement Canada est le principal employeur. Mais il y a quand même des postes dans les compagnies de prévisions météo privées comme Météomédia. À l’occasion, des industriels, comme les compagnies minières, ont besoin d’un météorologue maison pour analyser l’atmosphère en fonction de leurs rejets de polluants.

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