La sonnerie d’un téléphone, le claquement d’une porte ou encore des bruits de pas : les sons font partie de notre quotidien et permettent de nous renseigner sur le monde extérieur. Nous les utilisons pour communiquer, avertir d’un danger ou encore nous distraire. Un fonctionnement à première vue banal, et pourtant, c’est un long voyage qu’entreprennent ces signaux sonores pour arriver jusqu’à notre cerveau.
La plupart des sons se déplacent dans l’air. C’est pourquoi il serait impossible d’écouter de la musique sur la Lune ! Les ondes sonores résultent d’une succession de mouvements de compression et de relâchement des molécules de l’air provoquée par la vibration d’un objet.
La fréquence d’un son, c’est son nombre de vibrations en une seconde, et elle est exprimée en hertz (1 Hz = 1 vibration par seconde). Plus la fréquence est élevée plus le son sera aigu et inversement. Prenons l’exemple des cloches d’une église. La note émise par une petite cloche sera aiguë, car sa vibration produira beaucoup d’ondes par seconde. Une cloche plus grosse émettra moins d’ondes par seconde et sa note sera plus grave.
Si nous arrivons à percevoir ces sons, c’est grâce à nos oreilles, les organes de l’ouïe. Seule une petite partie est visible : l’oreille externe. Cachées à l’intérieur de notre tête se trouvent l’oreille moyenne et l’oreille interne.
Le pavillon de l’oreille externe, grâce à ses circonvolutions, capte les ondes sonores et les envoie dans le conduit auditif jusqu’au tympan, une membrane d’environ un centimètre, rigide et très sensible. Au contact de ces ondes, celui-ci se met à vibrer exactement comme le ferait la membrane d’un tambour. Le tympan transmet les vibrations vers les osselets de l’oreille moyenne : le marteau, l’enclume et l’étrier, qui ont pour rôle de les amplifier.
Le marteau, relié au tympan, se déplace latéralement lorsque ce dernier vibre. Le mouvement est alors transmis à l’enclume, puis à l’étrier. L’étrier est en contact avec la cochlée, cavité de l’oreille interne en forme de coquille d’escargot. Elle contient un liquide et les vibrations provoquent un déplacement de ce liquide. À ce stade, les ondes sont environ 20 fois plus fortes qu’au niveau du tympan. Dans la paroi interne de la cochlée se trouvent des cellules sensorielles. Celles-ci ont de petits cils qui baignent dans le liquide, comme des algues qui tapissent le fond de la mer. Les vagues dans le liquide inclinent les cils, ce qui déclenche des impulsions nerveuses qui partent vers le cerveau par le nerf auditif. C’est ce qu’on appelle la transduction.
Dans notre cerveau, le message sonore est décodé et interprété par différentes zones, plus ou moins spécialisées, impliquées dans l’analyse des sons, du langage, de la musique. À l’arrivée, le son pourra donc être reconnu, voire mémorisé par l’individu et engendrer éventuellement une action.
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