Salées, acides, anisées, piquantes, les épices sont servies à toutes les sauces. On s’en sert aujourd’hui principalement pour assaisonner nos plats. La soupe manque un peu de goût ? Allez, un peu de poivre et le tour est joué ! Au Moyen-Âge, les épices étaient extrêmement recherchées. On les utilisait pour donner du goût, bien sûr, mais aussi pour conserver les aliments. À cette époque, on savait déjà qu’un mets gardait mieux sa fraîcheur s’il était bien épicé. Le pouvoir conservateur des épices est souvent dû aux huiles essentielles qu’elles contiennent. Ces huiles renferment des composés, comme des phénols, des cétones, des aldéhydes, qui nuisent aux bactéries responsables de la décomposition des aliments.
De plus, les épices étaient bien souvent utilisées pour préparer toutes sortes de remèdes. Les médecins les utilisaient pour soigner des maladies aussi graves que la peste !
D’où viennent les épices ? Elles proviennent toutes de végétaux et poussent donc dans la nature. Le grain de poivre, par exemple, n’est rien d’autre que le fruit séché d’une sorte de liane que l’on appelle le poivrier. Eh oui, le poivre pousse dans les arbres ! Quant au sel, on ne peut pas le considérer comme une épice, puisqu’il est d’origine minérale. Tous les assaisonnements qui ne sont pas d’origine végétale ou qui constituent un mélange de plusieurs épices sont appelés condiments.
La plupart des épices (la cannelle, le gingembre, la noix de muscade, le safran, le poivre, etc.) proviennent d’Asie. De nos jours, cependant, plusieurs d’entre elles sont cultivées un peu partout dans le monde. Bien qu’elles ne servent presque plus à l’élaboration de remèdes, les épices font encore pleinement partie de nos vies. Comment pourrait-on imaginer une table bien mise sans salière ni poivrière ?