Le 6 juillet 1885, un jeune berger français se fait mordre par un chien enragé. À cette époque, la rage est une maladie qui tue autant les animaux que les humains. Un microbiologiste réputé décide alors de lui inoculer un vaccin de sa fabrication. Et ça marche ! L’enfant n’attrape pas la maladie et devient le premier humain immunisé par vaccination.
Le microbiologiste en question, c’était Louis Pasteur. Fondateur de la biologie moderne, père de la vaccination, bienfaiteur de l’humanité, les surnoms pour le décrire ne manquent pas ! Ce grand scientifique français a consacré sa vie à ses recherches qui ont permis de sauver des milliards de vies humaines ! Il est né en 1822.
Dès son jeune âge, Louis Pasteur montre un fort intérêt pour la chimie. À 25 ans, encadré par des scientifiques renommés, il poursuit de brillantes recherches en cristallographie. Curieux, le jeune scientifique s’ouvre rapidement à la microbiologie et à la médecine.
Dix ans plus tard, Pasteur débute des expériences sur la fermentation. Cette réaction biochimique à la base de la bière, du vin ou du vinaigre, l’intrigue au plus haut point. À l’aide de son microscope, il découvre que de minuscules êtres vivants sont responsables de la fermentation et qu’ils transforment le sucre en alcool. Mais d’où proviennent-ils ? Lors d’une démonstration publique, il prouve à l’auditoire que les microbes sont partout : dans l’eau, dans l’air, sur notre peau. Il explique aussi qu’en chauffant le vin et la bière à 55 °C, ces microorganismes provenant de l’air sont détruits et n’altèrent plus les aliments. Cette méthode, connue sous le nom de pasteurisation, est maintenant répandue à d’autres aliments comme le lait que tu bois le matin.
Pasteur est aussi le précurseur de la stérilisation. Stériliser une aiguille avant de faire une piqure ou des instruments de chirurgie avant une opération, cela va de soi ! Pourtant c’est Pasteur qui fait remarquer aux médecins de son époque que les microbes responsables des maladies peuvent se promener dans l’air et contaminer leur matériel.
Dans les années 1880, tandis que Pasteur étudie la bactérie responsable du choléra chez les poules, il fait une étrange découverte. Le biologiste administre aux poules des bactéries qu’il avait laissées dépérir sur le coin de sa paillasse. En plus de ne pas développer la maladie, les poules se retrouvent protégées du choléra. Pasteur est loin de se douter que l’injection de bactéries atténuées avait induit la production d’anticorps chez ces oiseaux. Un peu par accident, il venait de découvrir le principe de la vaccination. En s’appuyant sur les travaux du médecin anglais Edward Jenner, il développe les tous premiers vaccins destinés aux porcs et aux moutons.
C’est plus tard qu’il s’intéresse également au virus de la rage. Les microscopes de l’époque ne sont pas assez performants pour que Pasteur puisse observer le virus. Comme la rage affecte le système nerveux, il décide de préparer des vaccins à base de broyats de moelles épinières de lapin, desséchés au préalable pour atténuer les virus. Dégoutant ? C’est ce qui permit de sauver le jeune garçon. C’est une avancée spectaculaire dans l’histoire de la médecine. Seulement trois années plus tard, en 1888, l’Institut Pasteur, un centre de recherche dédié à la vaccination, est inauguré à Paris. Le scientifique le dirigera lui-même jusqu’à sa mort en 1895.
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