Athlètes et supporters sont soulagés. Les Jeux olympiques de 2016 sont maintenus au Brésil, malgré l’épidémie de Zika qui touche le pays depuis octobre 2015. Pourtant le virus est toujours là. Depuis février, l’Organisation mondiale de la santé a décrété un état d’urgence de santé publique, cela n’était pas arrivé depuis l’épidémie d’Ebola. Voici ce qu’il faut savoir sur ce virus.
En 1947, dans la forêt ougandaise Zika en Afrique de l’Ouest, des chercheurs examinent un singe dans le cadre d’un programme de surveillance de la fièvre jaune et découvrent un nouveau virus qu’ils baptisent du nom de la forêt. Quatre ans plus tard, le virus est isolé pour la première fois chez l’Homme. Depuis, il a fait du chemin et est présent dans près de 60 pays dans le monde.
Le virus Zika est principalement transmis par les moustiques femelles du genre Aedes, impliqués dans d’autres maladies comme le chikungunya, la dengue et la fièvre jaune. Longs de 5 millimètres, ces moustiques sont reconnaissables par la présence de bandes noires et blanches sur leurs pattes. De jour comme de nuit, ils piquent leur victime pour se gorger de sang et assurer le développement de leurs œufs. Si l’humain où se nourrit l’insecte est contaminé, le virus entre dans son corps et s’y multiplie sans l’affecter. Lorsque le moustique piquera sa prochaine victime, il l’infectera.
Pour la plupart des gens, la maladie passe inaperçue. D’autres vont manifester pendant 2 à 7 jours de la fièvre, des douleurs musculaires et articulaires, des maux de tête, des conjonctivites, des éruptions cutanées… Jusque là, rien d’alarmant. Mais il s’est avéré que le virus augmente aussi le risque de développer le syndrome de Guillain-Barré, un trouble neurologique pouvant entrainer la paralysie puis la mort. Aussi, les femmes qui contractent le virus pendant leur grossesse, risquent de donner naissance à des enfants atteints de microcéphalie, c’est à dire qui naissent avec une tête de petite taille et par conséquent des retards mentaux.
Devons-nous avoir peur du Zika au Québec ? Le petit moustique ne pouvant pas voler sur plus de 400 mètres aurait bien du mal à se rendre jusqu’à nous. Et même, s’il réussissait à venir en avion, bateau ou voiture, il s’adapterait difficilement au climat. Cependant, les voyageurs qui visitent les pays à risque peuvent être contaminés et rapporter le virus chez eux. Et même en absence du moustique Aedes, la propagation n’est pas nulle puisque le virus peut se transmettre par voie sexuelle. Actuellement, il n’existe pas de vaccins et la meilleure solution est de se protéger contre les piqures de moustiques !