Perché au sommet de la tour de Pise, un homme laisse tomber des balles de plomb, de bois et de papier. Un fou ? Certainement pas ! Galileo Galilei (1564-1642) s’intéresse simplement à la chute des objets. L’Italien constate que ceux-ci sont animés du même mouvement, peu importe leur masse. C’est la première d’une série de découvertes absolument fascinantes…
Inspiré par les écrits de Copernic, un astrophysicien polonais qui a vécu de 1473 à 1543, Galilée est persuadé qu’il y a encore beaucoup de choses à apprendre sur les planètes et les étoiles. Pour en avoir le cœur net, il perfectionne une lunette d’approche et la pointe vers le ciel : le tout premier télescope. Il découvre quatre satellites autour de Jupiter, décrit la surface accidentée de la Lune et étudie les phases de Vénus.
Si, comme la Lune, Vénus passe d’un mince croissant à une boule bien pleine, cela ne peut vouloir dire qu’une chose : elle tourne autour du Soleil. Et la Terre et les autres planètes aussi ! Copernic avait raison ! Galilée ne se gêne pas pour l’écrire dans son Dialogue sur les deux grands systèmes du monde.
Hélas pour lui, tous ne sont pas prêts à admettre cette évidence. Le pape est furieux ! En avril 1632, on accuse Galilée d’avoir défendu des idées contraires à la religion catholique, qui avance que la Terre est au centre de l’Univers et que ce sont les autres astres qui lui tournent autour. Pour éviter la condamnation à mort, il doit renier tout ce qu’il a écrit. Son livre sera ensuite brûlé et Galilée passera le reste de ses jours sous surveillance.
En 1992, le pape Jean-Paul II a reconnu que la condamnation de Galilée était une erreur. Mieux vaut tard que jamais…