Les paléontologues répondraient que non, les poules ne descendent pas des dinosaures : elles SONT des dinosaures !
Gallus gallus (c’est le nom scientifique de la poule), comme tous les autres oiseaux, aurait donc bel et bien du sang de Tyrannosaurus rex dans les veines.
Tu ne vois pas le rapport entre la poule inoffensive qui picore ses graines et le monstre sanguinaire aux dents affûtées ? Regarde comme il faut la prochaine poule que tu croiseras (vivante et non pas dans ton assiette, si possible !). Attarde-toi à ses pattes écailleuses : on jurerait de la peau de dino ! Et cette lueur préhistorique dans le regard…
Pas convaincu ? Voici quelques preuves un peu plus solides :
– Le squelette de certains dinosaures, comme celui des oiseaux, renferme un os nommé furcula et formé par l’union des clavicules, mieux connu par les amateurs de poulet sous son surnom anglais de wishbone (os à souhaits).
– Oiseaux et dinos partagent également l’os semi-lunaire qui, à l’intérieur du poignet, permet de déployer les ailes.
– La structure de leurs pieds est étrangement similaire : trois orteils pointent vers l’avant, tandis qu’un quatrième pointe dans la direction opposée.
– La courbure en S que forment les os de leur cou est très ressemblante.
– La position de leur corps est presque identique : ils marchent sur deux pattes, en prenant appui sur leurs doigts, les pieds positionnés directement sous le corps.
– Comme les oiseaux, les dinosaures pondaient des œufs pour se reproduire, et l’analyse microscopique de leurs coquilles d’œufs a révélé qu’elles étaient quasiment identiques.
Il y aurait, au total, plus de 125 ressemblances anatomiques entre les squelettes de dinosaures carnivores et ceux des oiseaux modernes. Mais l’argument massue, c’est la découverte de plusieurs fossiles de dinosaures à plumes, notamment dans le nord-est de la Chine, ces dernières années.
Entendons-nous : on n’a pas déterré là de belles grosses plumes duveteuses comme on en trouverait dans un nid d’oiseau, mais plutôt des traces de carbone noirâtres laissées par la matière organique décomposée et quelques résidus de kératine (le principal constituant d’une plume). Mais pour les paléontologues, c’est vraiment le gros lot qui confirme que plusieurs monstres du Crétacé étaient recouverts d’un plumage.
L’idéal serait d’avoir de l’ADN de dinosaure pour le comparer à celui d’oiseaux modernes. Malheureusement, il s’agit d’une denrée rare : on a seulement réussi à prélever quelques cellules sanguines et quelques brins d’acides aminés sur des fossiles de dinosaures. L’authentique ADN de dino manque toujours à l’appel…
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