World of Warcraft, Dark Age of Camelot, Counter-Strike... Comme des dizaines de millions de personnes, tu joues peut-être à ces jeux de rôle en ligne massivement multijoueurs (MMORPG en anglais). Ils sont excessivement populaires. Qu’ont-ils de si particulier ? On en devient vite accro !
Si la plupart des gens ont une relation saine avec les jeux vidéo, pour d’autres, ça peut devenir maladif. Le jeu occupe toutes leurs pensées, ils oublient de manger, de dormir ou de se laver et négligent leurs amis dans le monde « réel ». Ils ont un problème psychologique de dépendance.
Dans ces jeux, tu prends les commandes d’un avatar, un personnage conçu sur mesure. Tu te promènes dans un monde virtuel et interagis avec d’autres joueurs dans ce monde. Fantasy, science-fiction ou superhéros, il y en a pour tous les goûts. Mais, à la différence des autres jeux vidéo où la partie prend fin quand tu t’arrêtes, les jeux en réseaux continuent d’évoluer même en ton absence !
Pour certaines personnes, c’est insupportable. Elles n’ont qu’une idée en tête : être présent le plus possible dans ce monde virtuel. Pour ne rien perdre de l’histoire, pas d’autres solutions que d’être à l’heure aux rendez-vous avec les autres avatars et de rester jusqu’à la fin d’une mission.
Qui sont ces habitants des mondes virtuels ? En 2011, une étude portant sur le jeu World of Warcraft, un MMORPG qui comptait plus de 10 millions d’abonnés en 2014, montre que les étudiants ne représentent pas la part la plus importante des joueurs (36 %). Ce sont les jeunes adultes actifs (26 ans en moyenne) avec un emploi rémunéré qui remportent le palmarès. De plus, ce jeu plairait davantage aux hommes (88 %).
Comme pour toutes les dépendances, la maladie vient souvent s’additionner à un mal de vivre plus ancien. Des personnes introverties, des adolescents angoissés, des gens qui ont subi un choc émotionnel violent comme la perte d’un proche sont plus exposées aux risques de ces jeux. Les MMORPG leur permettent de s’isoler dans le monde virtuel et donc d’éviter de confronter la réalité.
Une cause biologique cachée ? Encore difficile à dire, car cette dépendance comportementale est relativement récente. Certains pensent que comme pour la dépendance aux drogues ou à l’alcool, une sécrétion intense de l’hormone du plaisir, la dopamine, serait responsable. À suivre…
Ce n’est pas parce que tu joues une fois pendant toute une journée ou qu’il s’agit d’une passion passagère que tu es dépendant ! Mais si le monde virtuel devient plus important pour toi que le réel, pense à en parler à un psychologue.
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