Consulter un dentiste n’est pas toujours une partie de plaisir et pourtant l’expertise de ces professionnels est indispensable pour la santé de notre bouche. De la poussée de la première dent, à la pose d’une prothèse en passant par l’éruption des dents de sagesse, il n’y a pas d’âge pour consulter. Les dentistes voient défiler devant leurs yeux plus de 1000 bouches par année pour soigner des caries, blanchir des dents, installer des implants, traiter des maladies de gencives et d’os… Ils ont également un rôle d’éducateur puisqu’ils doivent inculquer les bons gestes d’hygiène dentaire dès le plus jeune âge.
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Le Docteur Morin a terminé son programme de médecine dentaire en 2011. Il débuta à la Clinique dentaire St-Anselme en 2012 et s’en est porté acquéreur un an plus tard.
Pourquoi avoir choisi d’exercer ce métier ?
Du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu être dentiste. Il n’y a pas de raison particulière sauf que peut-être j’aimais y aller étant jeune !
Qu’aimes-tu le plus dans ton métier ?
Le contact avec les gens, la minutie dont il faut faire preuve quand je restaure des dents par exemple. J’aime aussi la satisfaction des clients lorsque j’ai répondu à leurs attentes. C’est une belle profession, en constante évolution, où la routine est presque inexistante !
Qu’est-ce que tu aimes le moins ?
Avoir à gérer la douleur. Les gens qui arrivent avec un mal de dents que je dois quand même traiter afin de pouvoir les soulager. Heureusement, ils sont compréhensifs.
Quand as-tu réalisé ta première intervention ?
Le programme dentaire nous y prépare progressivement. On apprend d’abord à faire des nettoyages entre nous, pour pratiquer. Puis on répare des dents sur des mannequins pour développer notre adresse et notre minutie. C’est plus tard que l’on prend en charge des patients. Ils ne nous servent pas de cobayes !
Quelle est la part d’éducation dans ton métier ?
L’éducation est primordiale ! J’apprends aux gens les bons gestes à avoir en matière d’hygiène buccale. La bouche est très importante, c’est la porte d’entrée de la nourriture, il faut en prendre soin !
Les enfants ont-ils peur de venir te voir ?
La plupart du temps, tout se passe très bien. Parfois il y en a qui sont craintifs à l’idée de s’allonger dans le fauteuil tandis que d’autres s’endorment pendant le traitement ! La peur est souvent transmise par les parents, eux-mêmes pouvant avoir eu une moins bonne expérience par le passé. Nous leur conseillons de nous laisser le soin d’expliquer à leur enfant le déroulement de la visite, et généralement les enfants sont très coopératifs.
As-tu des difficultés particulières avec les patients ?
J’ai la chance d’avoir une clientèle extraordinaire, la grande majorité de mes patients sont conscientisés par l’importance de prendre soin de leur santé bucco-dentaire. L’aspect financier peut être toutefois plus difficile à gérer : un traitement dentaire peut facilement s’élever à plusieurs centaines de dollars ! Nous tentons de faire en sorte de rendre le tout le plus confortable possible financièrement, quitte à voir un patient plus d’une fois pour compléter ses soins.
Es-tu obnubilé par les dents des gens ?
Je ne dirais pas obnubilé. Par contre, quand je regarde une personne, je jette inconsciemment un œil à ses dents, on peut appeler ça une déformation professionnelle…
Quelles sont les qualités nécessaires pour exercer ton métier ?
Il faut être sociable afin d’établir une bonne relation dès la première rencontre, être minutieux, compréhensif et pédagogue. C’est aussi un métier manuel, il faut donc avoir une bonne dextérité, et être à l’écoute du patient est essentiel afin d’acquérir et de préserver une confiance mutuelle.
Une anecdote rigolote ?
Il m’est arrivé d’avoir une demande un peu farfelue, où un patient voulait avoir des dents de vampire !
Aujourd’hui, Dr Morin a plusieurs rendez-vous à son agenda. Avant de recevoir son premier patient, il gère la réunion journalière. La secrétaire, les deux hygiénistes ainsi que les assistantes dentaires sont au rendez-vous. Après avoir jeté un rapide coup d’œil au programme de la journée, l’équipe décide des meilleurs moments pour placer les urgences. Tous ensemble, ils font le suivi des patients et discutent de futures interventions spécifiques.
Premier cas de la journée : une patiente vient le voir pour ses dents antérieures, dont elle n’aime pas l’esthétique ; des facettes lui sont donc proposées. Peu de temps après, un petit garçon vient pour sa première carie. Après l’avoir soigné, le dentiste en profite pour revoir avec ses parents les bons gestes à adopter au quotidien. Le prochain patient ne passera pas beaucoup de temps entre les mains de David. Après avoir revu avec lui le questionnaire médical, il confie son patient aux bons soins de son hygiéniste pour un nettoyage de ses dents.
Quelques autres personnes viendront voir David pour divers traitements avant que sa journée de travail touche à sa fin.
Une fois la journée terminée, il va appeler certains patients vus plus tôt pour s’assurer qu’ils sont confortables suite à un traitement, comme une extraction ou un traitement des gencives.
Tout au long de l’année, David assiste à des conférences, des cours de formation continue, et il participe régulièrement à des cercles d’étude avec des confrères afin de partager leurs connaissances, leurs expériences et s’entraider.
Après l’obtention d’un DEC en Sciences de la nature au Cégep Garneau à Québec, David a postulé pour l’entrée au programme de médecine dentaire à l’Université Laval qu’il a complété avec succès. En 2013, il a également obtenu une Maîtrise en administration des affaires (MBA).
Au Cégep :
Le DEC est considéré comme une condition minimale d’admission au doctorat en médecine dentaire. Les titulaires d’un baccalauréat dans les sciences fondamentales, soit en physique, en biologie ou en chimie, peuvent toutefois faire l’objet d’une considération particulière (Source : Ordre des dentistes du Québec).
– DEC en science de la nature et avoir réussi les cours de biologie et de chimie
– DEC en mathématiques, physiques, chimie ou biologie
– Autre DEC et avoir réussi les cours de mathématiques, de physique, de chimie et de biologie.
À l’université :
Avant d’évaluer l’admission des candidats à un programme de médecine dentaire dispensé par l’Université Laval, l’Université de Montréal ou l’Université McGill, ces derniers sont soumis à un test d’aptitude aux études dentaires. L’obtention du doctorat se fait après 4 à 5 années d’études.
Il est ensuite possible de se spécialiser dans une des diverses spécialités de la médecine dentaire (chirurgie buccale et maxillo-faciale, dentisterie pédiatrique, médecine buccale, orthodontie, parodontie, prosthodontie, endodontie, santé dentaire communautaire, radiologie buccale et maxillo-faciale).
Pour exercer la profession de dentiste, il faut détenir un permis de l’Ordre des dentistes du Québec et être inscrit au tableau de l’ordre.
Et après ?
Les dentistes peuvent exercer en cabinet privé, dans les hôpitaux, les centres de santé et de services sociaux, les centres hospitaliers de soins de longue durée pour personnes âgées. Ils peuvent également choisir d’enseigner dans les facultés de médecine dentaire.