De précieux insectes en danger

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L’hiver dernier (2014-2015) a été moins rude que les autres années pour les abeilles canadiennes. Pourtant un peu plus de 16 % des colonies ont disparu pendant le grand froid. La température, mais aussi les maladies, l’intensification de l’agriculture, l’usage de pesticides, la perte d’habitats sont responsables de ce déclin. Une grande perte lorsque l’on sait que pas moins d’un tiers des aliments qui se trouvent dans notre assiette provient de la pollinisation par les abeilles. Une raison de plus, pour en connaitre davantage sur ces insectes !

Abeilles, guêpes, bourdons sont souvent mis dans le même panier. S’ils ont un air de famille, c’est qu’ils appartiennent tous à l’ordre des hyménoptères. Observe-les de plus près : une taille fine ? Il s’agit d’une guêpe. Un corps trapu et tout velu, pas de doute, c’est un bourdon ! Autrement tu as surement affaire à une abeille ! Il en existe plusieurs espèces au Québec, la plus connue est l’abeille domestique. C’est celle que les apicultures élèvent pour produire le miel.

Comme les fourmis, les abeilles domestiques sont des insectes sociaux. À l’intérieur de la ruche, on trouve une reine qui pond environ 1500 œufs dans une journée et des mâles, qui ne font pas de vieux os, puisqu’ils sont expulsés de la ruche après l’accouplement. Enfin, les ouvrières, les plus nombreuses, occupent plusieurs fonctions selon leur âge : nettoyeuses, nourrices, bâtisseuses, magasinières, gardiennes et enfin butineuses. Ce sont les nourrices qui produisent la gelée royale, nourriture exclusive des jeunes larves et de la reine.

Avec 30 000 à 50 000 individus, les abeilles sont les as de l’organisation. Que ce soit dans le creux d’un arbre, au bout d’une branche ou dans les caisses en bois d’un apiculteur, les ouvrières construisent la ruche avec de la cire qu’elles fabriquent elles-mêmes grâce à de petites glandes cirières situées au niveau de leur abdomen. Elles dessinent des cellules hexagonales dans lesquelles elles entreposent du miel, du pollen ou protègent les larves. La propolis, fabriquée à partir de substances végétales et de leurs propres sécrétions, sert de mortier et empêche le développement de moisissures.

Lorsque le printemps approche, les butineuses sortent de la ruche à la recherche de pollen et de nectar. Lorsqu’elles mettent la patte sur une source de nourriture particulièrement intéressante, pas question de garder l’information pour elle : elle danse ! Ces arabesques consistent à dessiner des cercles ou des huit dans les airs pour informer leur congénère de sa localisation et de sa distance. Les butineuses rapportent ensuite leur récolte grâce à de petites corbeilles présentes sur leur troisième paire de pattes.

À l’intérieur de la ruche, les milliers d’individus communiquent grâce aux phéromones. Les provisions sont stockées dans les alvéoles et du miel est fabriqué à partir du nectar récolté. La recette ? Le nectar contient un sucre complexe, le saccharose. La salive des abeilles renferme une enzyme qui découpe ce sucre en deux autres sucres le glucose et le fructose. Après quelques autres modifications, elles obtiennent du miel. Pour le plus grand plaisir de nos papilles !

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