Une défaillance informatique ? Une application à développer ? Polyvalent, l’analyste en informatique est là pour gérer tout type de problèmes. Au sein d’une organisation publique ou privée, ce génie de l’informatique conçoit, programme et évalue des logiciels de bureau, éducatifs ou encore de contrôle industriel en accord avec les besoins de ses clients. Après quelques années d’expérience, les systèmes informatiques n’ont plus de secrets pour lui. Il pourra alors superviser les techniciens, veiller au fonctionnement optimal des systèmes et gérer les budgets.
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Jean-François est analyste en informatique depuis une dizaine d’années. Arrivé en 2006 à l’Université de Sherbrooke, il travaille au Service des technologies de l’information pour le service à la clientèle. Il supervise le bon fonctionnement de l’équipe et épaule les techniciens dans leur travail.
Pourquoi avoir choisi de devenir analyste en informatique ?
Mon père a toujours été dans le réseau des technologies de l’information. J’ai ainsi développé un intérêt pour ce domaine dès mon plus jeune âge.
Quelles sont les qualités d’un bon analyste ?
La personne doit-être capable de trouver une solution à un problème d’une façon logique. Il faut avoir une bonne vue d’ensemble du système informatique, un peu comme un garagiste qui doit avoir une bonne vue d’ensemble d’une voiture.
À qui déconseillerais-tu ce métier ?
À des gens qui baissent les bras facilement face à un problème, qui n’aiment pas relever des défis.
Qu’est-ce que tu aimes le plus dans ton métier ?
La résolution de problèmes et le contact avec les clients, que ce soit le personnel administratif, enseignant ou informatique d’autres unités. J’aime aussi pouvoir toucher à tous les domaines et faciliter le travail des gens.
Qu’est-ce que tu aimes le moins ?
Les gens viennent seulement nous voir quand quelque chose ne va pas !
Une aventure inoubliable dans ta carrière ?
Au début de ma carrière, je travaillais dans une petite firme informatique de développement de logiciels. On était dans un appartement avec trois ordinateurs. On s’occupait de tout : répondre au téléphone, réfléchir à de nouveaux projets, vendre nos applications dans des événements, mais aussi vider les poubelles ! J’ai rarement été aussi polyvalent !
Quel est le programme que tu as conçu dont tu es le plus fier ?
L’une de mes plus grandes réalisations est la création d’une application qui permet aux enseignements de compiler les résultats des travaux des élèves et de les leur communiquer facilement. Le défi était que chaque enseignant a sa propre méthode et qu’il fallait trouver une solution commune.
Combien d’heures es-tu resté le plus longtemps devant ton ordinateur ?
Cinq heures d’affilée ! Je ne passe pas des journées entières devant l’écran, on a forcément une pause pour dîner.
Quel problème informatique t’a le plus embêté ?
Très récemment, la connexion au réseau de l’université coupait toutes les trente minutes, et seulement pour la moitié des postes informatiques du bâtiment. J’ai dû intervenir et travailler en collaboration avec d’autres équipes du service. Il a fallu deux semaines pour trouver et résoudre le problème !
Est-ce qu’on t’a déjà qualifié de « geek » ?
Plus ou moins. J’étais assez sportif au secondaire et au cégep les gens me voyaient plus comme un athlète que comme un geek. Je cachais ce visage-là !
Arrives-tu encore à passer du temps sur ton ordinateur en dehors du travail ?
Oui bien sûr. C’est différent quand on est chez soi. Je joue à des jeux en ligne comme Elder scroll online et Dota 2.
T’arrive-t-il de programmer des logiciels pour des fins personnelles pendant ton temps libre ?
Ça fait très longtemps que ça ne m’est pas arrivé ! Quand je débutais dans le métier, j’avais créé une base de données pour ma collection de films. L’application me proposait un film que je n’avais pas vu depuis longtemps et que j’appréciais. Maintenant avec ma jeune famille, mon temps pour me consacrer à la programmation est un peu restreint.
Aujourd’hui, il y a justement une urgence. Direction les imprimantes. Pour les utiliser, les étudiants possèdent des crédits d’impression. Mais depuis peu, le mauvais montant est chargé sur leur compte. Le personnel technique n’est pas en mesure de trouver la solution et s’est référé à l’analyste en informatique pour leur venir en aide.
En général, Jean-François traite les problèmes à distance depuis son ordinateur. Mais dans ce cas-ci, il doit se déplacer sur les lieux. Les techniciens ont déjà fait tous les branchements nécessaires sur les imprimantes. Le spécialiste leur pose des questions et fait des diagnostics. Il réussit à régler le problème grâce à un programme informatique.
Une fois terminé, il doit encore contacter un fournisseur pour lui poser quelques questions et renouveler le contrat de service d’un logiciel utilisé à l’université. Avant de quitter son bureau vers 17 heures, Jean-François fait un dernier récapitulatif de la journée et planifie celle du lendemain.
Jean-François a fait un DEC en informatique au Cégep de Sherbrooke. Il a pu faire reconnaître des cours du DEC et réaliser son baccalauréat en informatique de gestion à la Faculté des sciences de l’Université de Sherbrooke en 4 ans. Par la suite, il a obtenu une certification ITIL (Information Technology Infrastructure Library) qui vise à bien comprendre les habitudes de gestion en technologies de l’information.
Au cégep :
DEC en sciences de la nature (2 ans)
À l’université :
Baccalauréat en informatique (3 ans), en informatique de gestion (3 ans) ou en génie logiciel (4 ans).
Programme DEC/BAC
Par ce programme, il est possible de faire d’abord une technique en informatique puis de faire reconnaitre une partie des acquis dans le cadre d’un programme de baccalauréat en informatique. Le total des études se fait alors en 5 ans au lieu de 6 ans.
Et après ?
L’analyste en informatique peut travailler dans les secteurs privés et publics, dans des firmes spécialisées ou des sociétés de service dans les systèmes informatiques (gouvernement fédéral et provincial, université, entreprises spécialisées dans les services informatiques, entreprises de conception de logiciels, municipalités…). Il peut également exercer comme travailleur autonome.
L’analyste informatique peut œuvrer dans plusieurs domaines comme la sécurité informatique, la programmation de jeux, l’informatique d’affaires…